samedi 24 octobre 2009

Sensation écriture du 3/10/09

Méditation, élévation, immobilité, souffle suspendu
Palais creusé, dents desserrées, œsophage évidé
Palpitations susurrées, vagues décapitées
Circulation retenue, déhanchée à l’infini
Finitude du corps, soubresauts de désirs
Hémisphères reliées d’un mouvement perpétuel
Balancement gauche droite, « aux armes citoyens »
Fusil à lunette, regard acéré
Prendre, posséder, demander encore et toujours
Vouloir embrasser, enlacer, immobiliser
Le désir, le plaisir, le toucher, la griffure
Ongles aiguisés pour sentir toujours plus fort
Pour ancrer le tatouage de mon passage
Se reconnaître dans la cicatrice de l’autre
Se blesser un peu plus pour raviver la sensation de vie
Douleur qui enfante l’impression d’exister plus fort
Qui t’illusionnes sur le pouvoir de refouler la mort
Comme l’allumette racornie après la flamme fascinante
Ton corps se tord dans l’illusion d’un amour flambant neuf
D’une étreinte nouvelle, de souffles emmêlés
Où chacun s’encarbone ignorant l’oxygène qui frôle ses narines
Nez tellement fouisseur dans le cou de l’amant
Poumons asphyxiés, alvéoles sidérées
Limaille des sentiments attirée par l’aimant
Attraction qui annule l’ici et maintenant
Le passé s’enhardit, enfle et puis s’enchevêtre
Tout empêtré de volonté, certitude et aveuglement
Mêlant les souvenirs, rêves et renoncements
Pour sauter à pieds joints dans un monde futur
Ignorant l’émotion, le flux et le reflux…
Lydie

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